Volontariat pour Selva Inka

Le récit de mes premières journées de volontariat pour Selva Inka, avec des enfants pauvres de 3 et 4 ans. Des bouts de chou très attachants !

J’effectue mon bénévolat pour la Fundación Selva Inka, dans le village de Pilcopata, dans le parc national de Manu. Entre autres, cette fondation gère un jardin d’enfants pour les bambins des familles en extrème pauvreté. Le groupe comporte 18 enfants de 3 et 4 ans. Ils sont pris en charge par une monitrice, Doris, tous les matins, qui essaye de les préparer pour l’école primaire. La plupart n’ont jamais vus de livres et parlent à peine. Certains ont des problèmes de malnutrition. Ils ont pour certains des mouches qui tournent autour de leur tète : les moustiques les piquent, ils se grattent jusqu’à se faire des blessures profondes, les mouches viennent y pondre leurs œufs… Certains parents ne se préoccupent quasiment pas de leurs enfants et ils sont donc en gros manque affectif. La fondation leur offre un repas le midi, qui sera parfois leur seul vrai repas de la journée. Tout le matériel (jouets, papier et crayons) est fourni par la fondation, les parents n’ont pas les moyens d’acheter un cahier ou un crayon de bois… Doris et moi avons fait toutes les décorations de la salle de classe à la main, histoire d’égayer un peu les murs.

Mon rôle là-dedans est d’aider la monitrice pendant la classe du matin. Et ce n’est pas toujours chose facile. Les enfants sont très agités et ne sont pas habitués à devoir suivre des règles ni à partager. En dehors de ça, ils sont adorables et m’ont très bien acceptée. Une fois passés les deux premiers jours où ils étaient plutôt timides, j’ai déjà quelques fans : Rosa qui est fascinée par mes lunettes et qui aiment me les prendre pour les porter (toujours à l’envers), Eliana qui se scotche à ma cuisse et ne veut plus la lâcher, Boris et Wualter qui se cachent ou font des bêtises et sont absolument ravis que je les gronde, Angela qui est fan des chatouilles, Daniel qui refuse de coller ses gommettes si je ne l’applaudis pas à chaque étape, et Rosa toujours qui trouve que je mange joliment (ça, c’est classe comme compliment !).

 

Le but des semaines à venir : essayer d’apprendre aux enfants à tenir un crayon, de leur apprendre à respecter des consignes, leur apprendre quelques chansons ainsi que les prières de début de journée et avant les repas (l’école ici est loin d’être laïque) et combler leur manque d’affection. Enfin, gros événement à venir : le 15 juin, c’est la fête du village. On veut apprendre aux petits à danser une danse traditionnelle, vêtus de feuilles de palmier. Doris veut me mettre à l’honneur, à priori moi aussi je porterais la jupe de feuilles de bananiers !

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4 Comments

  1. says: Yolande et Dominique

    Bonsoir Cassonade,
    je ne vois pas beaucoup d’effort en espagnol dans ce blog……
    Courage vous allez y arriver; encore quelques 6, 8 ou 10 mois pour parfaire cette belle langue.
    Camembert sera chez papa maman…..en attendant!
    Y et D

    1. says: Cassonade

      Je suis de retour pour quelques jours à Cusco, c’est-à-dire de retour dans la civilisation. Je suis venue pour assister à l’Inti Raymi, la fête du soleil (reconstitution de cérémonie inca). Je pensais en profiter pour aller visiter Arequipa ce week-end. Mais une loi de privatisation de l’eau a engendré une protestation des paysans (pour l’instant ils ne payent pas leur eau et ne voient pas pourquoi ils devraient la payer). Les routes du pays sont donc bloquées, les paysans ont fait des tas de pierres et terres à divers endroits stratégiques. Résultat, je suis bloquée à Cusco.
      La bonne nouvelle pour vous, c’est que je vais pouvoir en profiter pour tenter de rattraper mon retard sur ce blog, grâce aux joies de la technologie moderne. De Pillcopata, c’est trop difficile d’envoyer des photos, le débit est trop lent. Et les coupures d’électricité sont nombreuses, sur les 5 dernières semaines j’ai du survivre en tout deux semaines sin luz. Ça ne m’a pas trop dérangée, le soleil se levant à 6 heures, pas de problèmes le matin. Le soir, veillée à la bougie, admiration des étoiles (d’ici on peut voir la Voie Lactée!) et dodo très tôt. Le village est juste étrangement calme, pour une fois les radios se taisent, et tout le monde se met au régime végétarien vu qu’il n’y a pas de frigos pour conserver la viande ou le poisson. Mais bon j’avoue, ça fait plaisir quand même quand le courant revient!

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