Pourquoi aller en Istrie verte ?
L’intérieur de la péninsule de l’Istrie est souvent surnommée « Istrie verte » en raison de ses collines fertiles propices à l’exploitation des oliviers et des vignes, ainsi qu’en raison de ses forêts de chênes.
Ce qui nous donne trois bonnes raisons d’aller en Istrie verte :
- pour profiter de la nature tout simplement et prendre sa dose annuelle de vert ;
- pour s’enthousiasmer les papilles avec des grands crus, de bonnes huiles d’olive, des truffes blanches et des asperges sauvages;
- ou enfin pour profiter du calme, loin de l’afflux touristique des villes côtières de l’Istrie !
Et en plus, la région réserve quelques belles surprises !
Le petit village perché de Groznjan
Dans ce petit village de l’Istrie verte, il n’y a ni bâtiment remarquable à voir, ni église spectaculaire. Juste des ruelles pavées qui ne demandent qu’à être parcourues, des porches qui invitent à s’aventurer plus loin, des fleurs aux senteurs enivrantes et, par endroits, une belle vue sur la plaine environnante.
La citée fortifiée de Motovun
Perché sur sa colline, au milieu des vignes et des forêts, le village de Motovun est bien photogénique avec ses façades colorées et ses remparts médiévaux !
Motovun est bien différent de Groznjan. Ici, ce sont les lions de Saint-Marc, vestiges de la domination vénitienne qu’on remarque. Et plutôt que de se balader dans les ruelles, il vaut mieux faire le tour du village par le chemin de ronde des remparts. Belle vue sur les toits de tuile de la cité et sur les vallées environnantes garantie !
Les fresques de l’église de Beram
Ici, ce n’est pas le village que l’on vient voir, mais l’église Sainte-Marie-aux-Ardoises, dans la forêt à l’écart du centre du village. L’extérieur ne paye pas de mine, mais par contre l’intérieur est saisissant. Les murs sont recouverts de fresques du XVe siècle, très bien conservées, représentant des scènes de la vie de la Vierge Marie et de Jésus Christ. On y reconnait notamment la Cène, la trahison de Judas ou l’entrée de Jésus dans Jérusalem. Mais surtout, on remarque une incroyable fresque représentant une danse macabre. Devant la mort et le Jugement dernier, tous sont égaux. Peu importe qu’on soit commerçant, noble ou soldat !
Infos pratiques
- Compter 1 heure pour faire le tour de Groznjan et 1 à 2 heures pour Motovun. Le guide vert Croatie propose un circuit des villages perchés (122 km, 1/2 journée).
- Il faut se garer à mi-hauteur de la colline de Motovun (parking payant) et continuer à pied vers la cité. Ça grimpe !
- Les temps de trajets peuvent parfois être prolongés, et pas que pour cause de pause photos. Lorsque nous avons quitté Motovun, nous nous sommes retrouvés sur une piste non goudronnée au milieu des oliviers ! Et pourtant, nous ne nous étions pas trompés de chemin.
- La visite de l’église de Beram se visite. Une petite dame vivant à côté de l’église du village (au centre donc) a la clef et se fait un plaisir de faire la visite. Pour la trouver, il faut suivre les indications se trouvant sur un panneau d’affichage de l’église (toujours celle du centre). Puis essayer de trouver le bon nom de rue et le numéro… Pour finir par suivre la voiture de cette petite dame jusqu’à l’église Ste-Marie de Beram (celle dans le vallon, à 1,5km du centre). Mais le jeu de piste en vaut la peine !
- Pour avoir plus de détails sur les fresques de l’église de Beram : lire le détail dans le guide vert Croatie, ou demander à la petite dame très aimable ! Les fresques sont fragiles, l’humidité pourrait les abîmer. C’est pourquoi l’église est habituellement fermée et le temps de visite est limité.
- Il est facile de se loger dans l’Istrie verte. Les logements chez l’habitant (agritourisme) sont nombreux !
A en croire tes photos, c’est une région qui me plairait beaucoup.
Les voyageurs résument trop souvent la Croatie à Dubrovnik et la côte dalmate. Alors que l’Istrie a aussi beaucoup de charme. Et a un avantage non négligeable : c’est moins loin !