L’été indien en Ariège

Armé de nos victuailles du marché de Foix et réchauffés par la visite de l’abbatiale, il est temps pour nous de partir à la découverte des montagnes d’Ariège.

Les surprises des montagnes d’Ariège

Nous partons sur les routes, avec pour objectif d’aller faire une petite randonnée en montagne. Septembre ayant été très doux, les couleurs d’automne commencent à peine à arriver, mais les crocus sont déjà bien présents et le soleil rend la balade très agréable. Les fraîcheurs du matin sont oubliées, il fait maintenant 24 degrés. Mais à trop admirer le paysage, nous ratons le départ de notre randonnée et nous rabattons donc sur un plan B : la visite de la grotte de Niaux. Cette grotte est restée à l’état quasi naturel. C’est donc armés de lampes torches que nous nous engouffrons sous la terre. Au bout d’une vingtaine de minutes de marche, la récompense est devant nous. Nous sommes dans le Salon Noir, dont les murs sont décorés de peintures de bisons, de chevaux et de bouquetins, vieux de 14 000 ans. Détail amusant : les gens du coin ont gravé leur nom dans la roche, pour laisser une trace de leur passage. En plus des peintures rupestres, ce sont donc des graffitis des XVII^e et XVIII^e siècle que nous admirons. Pas mal le plan B finalement !

Le château de Montségur

Nous ne pouvions pas décemment quitter la région sans chausser nos chaussures de randonnée. Nous montons donc jusqu’au château de Montségur. Il ne reste rien de la forteresse cathare, elle a été rasée et plus de 200 Cathares ont été massacrés. Le château actuel, en ruines, est surtout intéressant de par son emplacement, au sommet d’une petite montagne. Le panorama de là-haut est magnifique et mérite bien nos quelques gouttes de sueur.

Infos pratiques

• Pour notre balade en montagne, nous avons suivi l’itinéraire du Guide Vert Midi-Toulousain (édition 2011) : Route Verte et Route de la Crouzette. Nous n’avons pas réussi à trouver la Tour Laffont, pourtant indiquée à plusieurs reprises… Nous avons pique-niqué dans les villages de Montségur et de Biert (près de Massat), où nous avons trouvé des tables de pique-nique et des jeux pour enfants.
• Petit point montagne et bébé : Camomille se sentait bien à 1 200 mètres d’altitude (château de Montségur, col de Port), mais chouinait à 1 400 mètres (col de Péguère).
• Amis photographes, pour avoir de belles couleurs d’automne, il faut attendre mi-octobre au moins. Début octobre, seuls les versants au nord commençaient à rougir.
• La grotte de Niaux n’est accessible qu’aux personnes ayant le pied sûr (passages glissants et étroits par endroits). Il est possible d’emmener bébé dans un porte-bébé, mais certains n’apprécient pas d’être plongés dans l’obscurité. En principe, la réservation est obligatoire. Le nombre de visiteurs par jour est en effet limité, pour préserver les peintures rupestres. Nous y étions un vendredi en milieu d’après-midi en octobre, nous n’avions pas réservé, mais ça n’a pas posé de problème : nous étions seuls avec la guide. La visite dure une heure et demie environ, ce qui est un peu long pour un bébé qui a envie de bouger.
• Il faut compter une bonne heure de marche (aller-retour) pour le château de Montségur. La montée n’est pas très difficile, mais un peu raide. Porte-bébé et chapeau obligatoires, la montée se fait en partie au soleil. La cour intérieure du château permet aux bambins de se dégourdir les jambes en toute sécurité. N’hésitez pas à faire le tour du château par l’extérieur pour profiter de la vue. Essayez de vous lever tôt : lors de notre descente vers 10-11h, nous avons croisé de nombreux groupes qui montaient !