Camper avec bébé : notre expérience au Canada

Notre road-trip en Ontario a été une première pour nous : nous sommes partis camper avec bébé ! Voici tout nos petits conseils pour que tout le monde dorme.

Durant nos vacances au Canada, nous avons passé nos nuits au camping avec notre petite Camomille, presque 2 ans. Ça faisait longtemps que nous avions envie de renouer avec le camping, mais soyons clairs : camper avec bébé, ça peut faire peur ! Avant de partir, j’ai essayé de trouver des réponses à mes questions, en vain. Et le départ approchant, l’incompréhension de nos proches / collègues / amis était parfois stressante. « Vous emmenez Camomille avec vous ? Au Canada ? Ah bon ? » (le regard empli d’inquiétude). « Vous voulez vraiment camper ? Mais, elle va dormir vous croyez ? » (à deux doigts d’appeler les services sociaux). La palme d’or revient à notre ami canadien Kevin : « You camp ? With your baby ? But why ? ». Et bien vous savez quoi ? Oui, elle a dormi. Nous aussi. On a tous les trois adoré et on est prêts à recommencer !

Nos conseils pour bien camper avec bébé

  • La tente :
    Comme nous sommes des serial-campeurs, on a déjà pas mal de matériel. Comment dire, on a trois tentes (Oui, on est des bons clients Décathlon 🙂 ). Nous avons laissé à la maison la tente familiale, trop lourde pour nos bagages en soute, dans les 15 kilos à elle toute-seule, c’est beaucoup trop ! De même, nous ne sommes pas partis avec notre tente tunnel, parfaite pour la randonnée itinérante et que nous avions traînée deux mois sur les chemins de Compostelle. Avec ses 2 petits kilos, elle est aussi parfaite pour l’avion, mais comment dire, pouvoir s’asseoir dans sa tente et avoir un peu d’espace, avec un bébé, c’est pas du luxe ! On a donc emmené notre tente igloo de base. Non, pas une tente « 2 secondes », ce truc est intransportable. Non, une bonne vieille igloo, en théorie pour deux personnes mais assez grande pour trois tapis de sols, et seulement 3 kilos au compteur. Même si elle n’est pas spéciale rando, elle nous avait accompagnés sans encombres sur la Via Francigena, et ne nous a encore une fois pas déçus. On a même pu y prendre nos petits-déjeuners les jours de pluie !

Camping a Killbear Canada - Notre tente et une biche

  • Les matelas de sol et sacs de couchage :
    Là encore, on a fait avec ce qu’on avait. Une petite mesure avant de partir : un matelas de sol fait 52 cm de large, notre tente en fait 150. Banco, la tente pour deux personnes est parfaite pour nous trois ! Nous avions nos matelas de sol habituels (auto-gonflants pour le confort) et Camomille a dormi sur un matelas de sol plus petit (qui va jusqu’aux genoux d’un adulte, donc bien assez grand pour elle). Pour les sacs de couchage, nous sommes partis avec deux sacs à 5°C (température de confort) et un à 10°C. Camomille dormait dans son sac de couchage, fermé bien serré autour d’elle pour ne pas qu’elle en sorte, et on repliait le surplus sur elle, pour qu’elle ait bien chaud.
  • La gestion du froid :
    C’est ce qui nous(enfin, me) faisait peur avant de partir. Au Canada, en juin, il peut faire froid la nuit. Nous avons eu deux nuits à 6°C, et nos sacs de couchage à 5° étaient donc un peu limites (je suis frileuse !). Camomille dormait avec son bonnet en laine tricoté par mamy, son pyjama d’hiver, un body en-dessous et des chaussettes, un sac à viande (pour les nuits les plus froides seulement) et soit une polaire posée par dessus le sac de couchage soit le sac de couchage lui-même plié en deux. Elle n’a jamais voulu mettre la tête dans la capuche du sac de couchage ni mettre les bras à l’intérieur. Je vérifiais de temps en temps la nuit sa température (d’abord les mains, puis dans le creux du cou si ses mains étaient froides), et je lui remettais son bonnet qui avait tendance à glisser (note pour la prochaine fois : prendre un bonnet qui s’attache sous le cou). Si bébé est un peu froid, il suffit de se blottir contre lui pour vite le réchauffer ! Et il faut toujours garder un peu de bon sens : si vous avez froid, potentiellement bébé aussi !

Camping au canada - soiree au coin du feu

  • La gestion des repas :
    Camomille nous a facilité la vie. Trois semaines avant le départ, elle a décidé qu’elle était une grande fille. Elle a d’elle-même arrêté de boire du lait au biberon. Nous n’avons donc pas connu la galère de faire chauffer de l’eau pour le biberon, ouf ! De même, elle mange presque comme nous, donc pas de petits pots à réchauffer. Notre seul investissement pour ce nouveau séjour en camping aura été un réchaud et une popote. Parce que Camomille a beau être sympa avec nous, le pique-nique, jambon, fromage, pain et tomates, deux fois par jour, c’est trop lassant pour elle ! Avec un réchaud, à nous les bonnes plâtrées de pâtes le soir au coin du feu. Nous avons acheté tout le matériel sur place. 2 avantages : notre réchaud prend les cartouches de gaz de marque Coleman et nous n’aurons pas de difficulté à en retrouver ailleurs dans le monde (ce qui n’est pas le cas des CampingGaz, qu’on trouve surtout en France) et c’est moins de poids dans la valise à l’aller. Petit rappel pour les apprentis-campeurs : le réchaud et la popote peuvent voyager dans le bagage en soute, mais la cartouche de gaz, non !
  • L’endormissement de bébé, la nuit et le réveil :
    Pour endormir Camomille, on a fait presque comme à la maison. Pyjama, brossage de dents, histoire, chanson et bisou. Les premiers jours, nous restions avec elle dans la tente jusqu’à ce qu’elle dorme, en faisant semblant de dormir nous aussi. Les autres jours, nous sortions de la tente et la laissions s’endormir toute seule. Même s’il faisait encore jour, elle s’endormait vite et sans problèmes. Et non, elle ne se réveillait pas quand nous allions nous coucher quelques heures après ! Les nuits ont été plus ou moins mouvementées. En mère poule, je surveillais régulièrement que Camomille n’ait pas froid. Et Camembert lui souffrait plutôt de la bougeotte de sa fille, qui avait tendance à se mettre en travers et à prendre toute la place. Donc on avoue, on a quand même moins bien dormi que dans notre lit à la maison :-). Nous avions peur qu’elle se réveille tôt le matin, à cause de la lumière (le jour se lève vers 4 h 30 en juin au Canada…). Mais finalement non ! Comme nous avions tendance à la coucher plus tard que d’habitude, elle se réveillait aussi un peu plus tard. Par contre, une fois réveillée, il fallait qu’on fasse le mort pour pouvoir continuer de gésir en paix. Un seul regard croisé et Camomille débarquait en trombe avec un grand sourire, prête à démarrer la journée !
  • Et s’il pleut ?
    Quand on campe, on est forcément plus exposé au mauvais temps que quand on dort à l’hôtel. C’est pour cela qu’on rêve d’une grande tente de randonnée, assez légère pour être portée en rando, en vélo ou pour rentrer dans un bagage en soute, mais assez grande pour qu’on puisse confortablement s’y asseoir. Le top du top ? Une grande abside dans laquelle on peut allumer le réchaud et faire la cuisine au sec ! On en rêve ! Mais sincèrement, cette super-tente, évidemment un peu chère, n’est nécessaire que si vous êtes quasi certains que les conditions météo seront mauvaises. Par exemple, si vous allez camper en Islande en automne. Ou en Irlande en avril. Sinon, si c’est juste une averse de temps en temps, on peut toujours aller faire la cuisine au sec dans le bloc sanitaires et mettre bébé dans la voiture le temps de monter ou démonter la tente. Camomille a adoré jouer avec le volant et tous les boutons pendant que nous tentions de tout remballer le plus vite possible 🙂
  • Les autres accessoires indispensables au camping :
    Des tongs pour la douche ou pour sortir de la tente sans devoir remettre ses chaussures, des serviettes en microfibre qui sèchent vite, un bon couteau-suisse, un masque pour les yeux, des boule-quies, une lampe frontale et de l’anti-moustiques. Voilà tout le confort qu’il faut pour passer une bonne semaine au camping ! Et encore, tout ça, c’est surtout pour le confort des parents. Un bébé (en tout cas le notre) s’adapte bien à la nouveauté, ça l’amuse même ! Et tant que les parents sont détendus, bébé l’est aussi !

Coucher de soleil - Parc du Mont-Tremblant

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13 Comments

    1. says: Cassonade

      C’est ça d’être parents, c’est souvent s’inquiéter un peu trop 🙂 Mais notre Camomille étant sortie de l’hôpital pour une pneumonie quelques jours avant notre départ, pour nous c’était vraiment important qu’elle ne reprenne pas froid. On s’est fait avoir la première nuit, où les températures ont été beaucoup plus basses que prévues par la météo, mais ensuite elle n’a pas eu froid une seule nuit.

  1. says: Augmar

    Merci pour ce témoignage super positif! A 8jours du départ avec nos deux bébés de 15mois pour 5jours de rando/camping itinérante, c’est toujours rassurant de lire que 1/ on n’est pas les seules dingos à envisager ce type de vacances
    2/ ça peut très bien se passer!

    1. says: Cassonade

      Oui, les gens nous prennent souvent pour des fous, surtout ceux qui ne sont pas habitués au camping ! Les deux points qui peuvent poser problème sont à mon avis la logistique repas – biberons – petits pots, plus ou moins facile selon les lieux de camping, et les températures nocturnes. Mais si vous êtes habitués au camping, ça devrait bien se passer. Par contre, la rando itinérante avec deux bébés, chapeau !

    2. says: Helenimi

      Bonjour Augmar,
      C’est moi qui vous ai envoyé une demande, je ne sais pas si vous l’accepterez. En fait, j’ai surtout une question : nous prévoyons de camper avec nos enfants cet été et de faire un peu de randonnée. Nos 2 plus jeunes vont être portés et donc nous n’avons plus de dos disponibles pour un sac à dos. Comment avez-vous gérer le transport des pique-niques et autres accessoires lors de vos randonnées?
      Merci!

      1. says: Cassonade

        Au Canada par exemple, nous étions trois adultes et un enfant. Donc c’était facile : un qui porte bébé, un qui porte le matos photo et un qui porte le ravitaillement.
        À deux adultes et avec deux enfants portés, on ferait comme ça : un enfant porté dans un porte bébé de rando avec le goûter dans les poches du porte-bébé. Et l’autre enfant porté en écharpe sur le ventre, comme ça il reste de la place pour porter un sac à dos pour les couches, l’eau et le matos photo. Mais on n’a pas encore testé, notre deuxième enfant est né il y a quelques mois seulement.
        Dernier point : quand on randonne en portant un enfant, on prévoit plutôt de courtes sorties. Parce que c’est lourd de porter un enfant ! Donc souvent on laisse le pique-nique dans la voiture, on emmène juste de quoi grignoter. Et on a aussi souvent trimballé le porte-bébé pour rien. Camomille, à 3 ans, à souvent préféré marcher et nous a bien étonné par son endurance !
        En vous souhaitant de belles randos avec vos enfants ce printemps et cet été !

    1. says: Cassonade

      C’est un de nos grands classiques 🙂 Par exemple, lors des siestes sur les longs trajets en voiture, Camomille se réveille entre deux cycles de sommeil. Si on continue de papoter, elle se réveille complètement et c’est foutu pour la suite de la sieste. Mais si on bouge le moins possible, qu’on ne parle plus et surtout qu’on ne la regarde pas, souvent elle se rendort au bout de quelques secondes. Le matin au réveil, la technique marche moins bien, mais quelques minutes de calme de gagnées, c’est toujours ça ! Bon, rapidement, je craquais, j’ouvrais un œil pour voir ce qu’elle faisait, elle me grillait tout de suite et rampait vers moi en écrasant la tête de Camembert au passage 🙂

  2. says: Andréanne

    Je trouve ça si génial de camper & de partager ça avec une mini-vous!
    Et puis je suis aussi un peu bouche bée parce que ma soeur s’appelle également Camomille et je croyais jusqu’ici que c’était la seule, l’unique 🙂

    1. says: Cassonade

      Camomille n’est que le surnom de notre fille, ta sœur est donc bien unique 🙂 Et pour avoir de nouveau testé le week-end dernier, elle adore camper !

  3. says: Chalouve

    🙂 Franchement, trop top ! Ca a du être une super expérience ! Je vais essayer de la proposer à la famille Barbue dans pas long. Ca pourrait être sympa.

  4. says: Ayan

    Bonjour un joli témoignage à quelques jours de nos départs en vacances qui permettent de mieux appréhender la problématique du camping. Je n avais pas pensé à l hypothermie : merci de l avoir fait à ma place

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