Une journée d’hiver à Bruges

Une belle journée à déambuler dans les petites rues de Bruges, à suivre les canaux, à admirer les jolies façades flamandes, à goûter du chocolat...

À chacun de nos passages en France, c’est la même chose. Aller voir la famille, les amis, tous ceux qu’on voit trop rarement. Faire le tour des magasins qui nous manquent trop. Faire des provisions pour notre retour en Allemagne et s’émerveiller dans chaque rayon du supermarché. Faire des kilomètres. Courir. Toujours courir. Pleins de moments savoureux, mais un rythme épuisant. Alors cette année, on avait décidé que non, on ne passerait pas Noël avec une famille puis nouvel an avec l’autre. Cette année, on s’autorisait à être égoïstes, à penser à nous et à prendre de vraies vacances, dépaysantes. Allez, on est fous, on part passer le nouvel an à Vienne puis profiter du bon air de la montagne à Hallstatt. De quoi bien recharger les batteries avant de rempiler pour une année de travail. Mais cette année encore, sitôt la famille partie après les fêtes de Noël, nous avons filé dans le Nord. Parce qu’une grand-mère n’est pas éternelle. Une arrière-grand-mère encore moins. Alors autant en profiter tant qu’elle est là. Et finalement, c’était bien comme ca. En guise de courtes vacances, on s’est même éclipsés une journée à Bruges. Sans enfant. Juste nous deux et nos appareils photos. Une première pour nous. Une journée toute en légèreté !

Le long des canaux de Bruges

J’avais de vagues souvenirs de Bruges, de ses maisons flamandes, des centaines de touristes, des géraniums rouges, des bateaux qui promènent les touristes sur les canaux. Par cette belle journée d’hiver, Bruges s’est dévoilée sous un autre visage. Plus calme, plus intime, presque caché. Volontairement, nous ne nous sommes pas attardés dans les coins à touristes. Nous n’avons pas pris le bateau non plus. Il faisait bien trop froid pour cela et nous n’avions aucune envie de faire la queue. Nous avons suivi les canaux de Bruges, erré au hasard des petites rues, rebroussé chemin parfois, admiré les détails des façades flamandes. Autour de nous, les conversations tournent autour du repas pour le réveillon, des feux d’artifices annulés, des projets pour l’année suivante. Nous sommes bien loin de ces préoccupations. Là, sans enfant, au soleil, à faire tranquillement nos photos, on est bien et on se fiche pas mal de tout le reste.

Bruges - Reflets sur les pavés

Bruges - Maisons flamandes

Bruges - Place du Marché

 

Bruges - Le long des canaux

Bruges - Hopital St-Jean - Chapelle sur l'eau

Bruges - Canaux - Rozenhoedkaai

 

 

Le béguinage de Bruges

Une pelouse plantée d’arbres et des petites maisons blanches tout autour. Le béguinage de Bruges est un lieu à part dans le centre historique de la ville que je voulais absolument découvrir. Les journées d’hiver sont courtes et il a fallu presser nos pas pour y parvenir avant le coucher du soleil. Mais ça en valait la peine. Les touristes se font encore plus rare ici. Tout est calme et reposant. Pour bien s’imprégner des lieux, il faut remonter quelques siècles en arrière et imaginer la vie des béguines, des femmes qui ont dédié leur vie à la religion et à la charité, mais n’ont fait vœu d’appartenance à aucun ordre religieux. Elle n’étaient pas cloîtrées dans un monastère, mais vivaient dans une de ces petites maisons, libres de leurs allées et venues. Des femmes vivant seules, sans être sous l’autorité d’un mari mais sans pour autant être des religieuses, en voilà une idée moderne pour l’époque !

Bruges - Beguinages

Bruges - Beguinages - Cour principale

 

Infos pratiques

  • Pour se garer pour la journée, le parking souterrain de Het Zand est parfait. Il est très bien indiqué depuis l’autoroute, est proche du centre historique et surtout est situé juste à côté de l’office du tourisme. Hop, on récupère un petit plan gratuit et c’est parti pour la visite !
  • Petit rappel : Bruges se trouve en Flandres, on y parle donc le flamand. Pour ceux qui maîtrisent l’allemand, il est assez facile de comprendre ce qui est écrit et de comprendre quelques mots à l’oral. Pour les autres, pas de stress, la ville est très très touristique, donc tout le monde parle français. Deuxième petit rappel, la Belgique, c’est au nord de l’Europe, donc il pleut de temps en temps. Notre arrivée à Bruges était digne d’un film : grand soleil durant tout le trajet, quelques nuages à l’horizon à l’approche de la ville, et une bonne grosse pluie aussitôt la voiture garée !
  • En principe, il n’y a pas de tours en bateau durant l’hiver. Mais lors de notre passage le 31 décembre, des bateaux circulaient bien. Par contre, la queue était longue, et comme on peut très bien longer tous les canaux à pied, nous avons préféré marcher. Le bateau reste un bon plan quand on ne veut pas trop marcher ou avec des enfants (Camomille aime regarder nos photos sur l’ordinateur. Son commentaire: « Maison eau bateau. Bateau ! Encore bateau ! »)
  • Pour un déjeuner rapide, la trattoria Pasta Maria (Sint-Salvatorskerkhof 14–16) est parfaite. La déco n’est pas terrible, mais les pâtes et les sauces sont maison, et le rapport qualité-prix imbattable (3,60€ pour une bonne portion de pâtes). Et en plus, on se réchauffe les doigts à tenir la boîte en carton avec les pâtes toutes chaudes à l’intérieur ! Pour une pause goûter, on vous conseille le café Klein Venetie (Braambergstraat 1). Le chocolat chaud est bon, et la vue sur le Rosenhoedkaai (un des coins les plus photogéniques de la ville) est imprenable ! Nous n’avons pas de bonne adresse pour les gaufres à partager, celles goûtées étaient infectes. Par contre on peut vous dire où trouver d’excellentes gaufres au marché de Noël de Darmstadt :-).
  • Le centre historique est rempli de boutiques gourmandes et autres chocolateries. Et pourtant nous sommes revenus les mains vides ! Dans la boutique de Pierre Marcolini (champion du monde de pâtisserie), les prix nous ont effrayé. Dans des boutiques dont le nom ne nous disait rien, les vendeurs qui se sont jetés sur nous pour nous faire goûter les produits nous ont fait douter de la qualité. Finalement, rien ne vaut les Leonidas de mon enfance, quand on allait une fois par an à la boutique construite directement au poste-frontière de l’autoroute ! Des chocolats industriels certes, mais qui sentent bon la nostalgie. Oh mais ils ont ouvert une boutique en ligne !!!! Miam !

Bruges - Chocolaterie

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8 Comments

  1. says: Tiphaine

    J’avais eu la chance de passer une journée dans cette ville il y a quelques années lorsque j’étais venu séjourner chez des amis habitant à la frontière belge. Je me rappelle que cette ville m’avait charmée et tes belles photos ont ravivés de beaux souvenirs… J’aimerais beaucoup y retourner et faire une promenade en bateau sur les canaux en dégustant un de leur excellentes gaufres ! Les meilleurs que j’ai pu goûtées !

    1. says: Cassonade

      Alors il faudra que tu nous donnes l’adresse pour manger de bonnes gaufres. Celles qu’on a goûtées étaient très très décevantes 🙁

  2. Nous sommes allés à Bruges, il y a au moins 6 ans. Et nous n’en gardons pas un bon souvenir : le sentiment d’être dans une ville-musée sans âme remplie de touristes… et puis nous nous sommes faits arnaqués par un des restaurants de la place et pour courroner le tout, nous avons écopé d’une amende (nous n’avions pas payé le stationnement… un dimanche).
    Bref, si on ne peut pas nier que Bruges est une très jolie ville, nous gardons un goût amer de notre visite.

    1. says: Cassonade

      C’est bien pour ça que j’ai aimé notre visite de Bruges : parce que nous y étions hors-saison et qu’il n’y avait pas beaucoup de touristes. Et globalement, on évite d’aller manger au hasard dans les rues les plus touristiques, on est presque sûrs de se faire avoir, quelle que soit la ville ! D’ailleurs, on a quand même tenté notre chance avec une gaufre dans LA rue piétonne, et elle était infecte…

      1. says: Christophe

        La dure vie de touriste d’un jour dans une ville inconnue 😉 . Mais peu importe, c’est la même galère dans toutes les villes qui attirent du monde. Au moins, en hiver, à Bruges on ne se marche pas sur les pieds.

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