Au coeur des Highlands : le parc national des Cairngorms

Au coeur des Highlands du centre de l'Ecosse, le parc national des Cairngorms nous a offert des paysages somptueux. Landes de bruyères, hauts sommets, pins calédoniens, lochs par dizaines, un vrai régal pour les yeux !

Après une superbe balade le long des falaises autour du Dunnottar Castle, nous quittons le bord de mer pour nous enfoncer dans les Highlands. Première étape au cœur de ces paysages mythiques : le parc national des Cairngorms. Les descriptions de nos guides sont alléchantes : haute chaîne de montagnes, bruyères, dernières forêts de pin calédoniens écossais, de splendides lochs… Au volant, sur notre première single track road du voyage, nous ouvrons grand les yeux, bien décidés à profiter à fond de ce paysage unique.

En route vers le Loch Morlich

Les Cairngorms, ce sont des montagnes de bruyères. En ce début du printemps, la bruyère est encore roussie par l’hiver, qui est rude dans cette partie de l’Ecosse. Mais à notre plus grand étonnement, les montagnes sont tachetées de grandes zones noires de bruyères calcinées et de zones déforestées où des amas de branches et des troncs arrachées jonchent le sol. Nous apprendrons plus tard ce que cache ce paysage singulier. L’Ecosse s’est lancée dans un vaste programme de reforestation avec des espèces autochtones. Afin de préserver la bruyère, les gardes-chasse en brûlent donc chaque année une partie et les forêts d’espèces non locales sont arrachées. Durant tout le trajet, le paysage nous laisse sans voix. Ou plutôt le contraire. Les « oh regarde par là » et les « mais qu’est-ce-que c’est beau » n’arrêtent pas. C’est tellement particulier, tellement différent de tout ce que nous avons pu voir jusqu’à présent.

Et que dire de la route ! Une single track road, c’est-à-dire une route à une seule voie, avec régulièrement des passing places, des zones aménagées pour se croiser. Et cela durant des dizaines de kilomètres ! Nous roulons dans la poussière, dans les cailloux, en freinant brusquement à chaque mouton ou agneau au bord de la route et en faisant des dizaines de pauses photos. Peu de touristes, pas de réseau téléphonique, de la neige sur les plus hauts sommets, c’est avec l’impression d’être des aventuriers que nous posons notre tente le soir au bord du Loch Morlich.

Cairngorms-1

Cairngorms-2

Cairngorms-Loch Morlich-1

Cairngorms-7

Cairngorms-Loch Morlich-5

Cairngorms-Loch Morlich-2

Cairngorms-Loch Morlich-3

Cairngorms-Loch Morlich-4

 

Les pins calédoniens du Loch an Eilein

Après une bonne nuit sous la tente, nous sommes impatients de partir à la découverte du parc national des Cairngorms. Nous aurions pu grimper de hauts sommets ou nous enfoncer dans une nature sauvage. Mais nous partons simplement nous balader autour du Loch an Eilein. C’est un des rares endroits d’Ecosse où poussent encore les pins calédoniens qui autrefois recouvraient tout le pays. Le paysage est somptueux. Les grands arbres fascinants. L’eau étincelante sous le soleil. La cerise sur le gâteau : les ruines d’un petit château sur une île au milieu du lac. Le moment nostalgique : cette forêt dense de conifères au bord de l’eau nous rappelle irrésistiblement les paysages canadiens. Tu te souviens l’an dernier ? On y retournera, hein, dis, on y retourne quand ?

Nous marchons avec plaisir sur le chemin au bord de l’eau, à guetter les oiseaux se cachant dans les arbres et à discuter avec un papy heureux de voir des touristes profiter de ce petit coin de nature préservée. Son accent écossais rend la compréhension difficile, mais nous nous accrochons. Chaque jour, il ramasse les déchets laissés ici et là par les gens de passage. En été c’est l’horreur nous dit-il. Mais en mai tout est encore tranquille. Alors il nous invite à nous arrêter sur un banc. Posez-vous là. Regardez. Savourez.

Rothiemurchus Cairngorms-loch an eilein-2

Rothiemurchus Cairngorms-loch an eilein-9

Rothiemurchus Cairngorms-loch an eilein-6

Rothiemurchus Cairngorms-loch an eilein-5

Rothiemurchus Cairngorms-loch an eilein-4

Rothiemurchus Cairngorms-loch an eilein-8

Rothiemurchus Cairngorms-loch an eilein-3

Rothiemurchus Cairngorms-loch an eilein-1

Rothiemurchus Cairngorms-loch an eilein-7

 

Infos pratiques

  • La région des Cairngorms a une autre facette : une voie rapide reliant Edinburgh à Inverness, des zones très touristiques et même des pistes de ski. Pour éviter tout ça : soit faire le détour par Stonehaven depuis Edinburgh, comme nous, soit passer par Braemar, le Lonely Planet décrit cette route comme une des plus belles d’Ecosse…
  • Nous avons dormi au camping Glenmore Campsite, près d’Aviemore. Un peu par hasard, car j’avais plutôt prévu de dormir au Rothiemurchus Camp & Caravan Park, mais celui-ci était complet. Ne plus avoir de place pour accepter une tente me paraît toujours assez fou, un coin de pelouse nous suffit… Mais finalement c’est sans regrets que nous avons dormi au Glenmore Campsite. Plus éloigné de la route principale donc moins fréquenté, avec une superbe vue sur les montagnes enneigées, avec un accès direct à la plage du Loch Morlich et moins cher. Parfait ! En face du camping, un fish & chips permet de combler les ventres creux. Mais il faut y aller tôt. Une fois qu’ils ont vendu toutes leurs frites, ils n’en refont pas mais ferment jusqu’au lendemain.
  • Pour avoir un accès au réseau téléphone et à la 3G et faire les courses, il faut aller à Aviemore. Ambiance station de ski et touristes nombreux garantis ! Pssitt, ne le dites à personne, mais on a trouvé une superbe route pour éviter la foule entre Aviemore et Newtonmore : la B 970. Une petite single track road qui serpente sur la colline, avec en alternance de belles vues sur la vallée et des passages en forêt. Mais chut ! Les touristes sont tous dans les bouchons de la route principale…
  • La randonnée autour du Loch an Eilein est facile : 7 kilomètres sans dénivelé. En théorie, en 2 heures c’est bouclé. Avec toutes nos pauses nous avons mis une demi-journée. Le bord du lac est idéal pour pique-niquer, il a d’ailleurs été élu Britain’s best picnic spot . Une grande partie de la zone autour du lac est protégée, on n’y trouve que peu de bancs, aucune table de pique-nique et aucune poubelle. Le parking est payant (4,5 livres par voiture).
  • Nous avons fini la journée par une pause culturelle au Highland Folk Museum de Newtonmore, une reconstitution d’un village « comme dans le temps », avec des bénévoles en costume ravis de donner des explications sur ce qu’était la vie dans les Highlands. C’est gratuit, mais un don est le bienvenu. Pour voir le village d’Astérix et ses huttes de pierres, alias les croft houses, il faut traverser la forêt et aller tout au bout du parc. Prenez donc de bonnes chaussures de marche et prévoyez d’y passer l’après-midi 🙂

Highlands Folks Museum Cairngorms-11

Highlands Folks Museum Cairngorms-9

 

Rendez-vous sur Hellocoton !
Tags from the story
, , , ,
Join the Conversation

4 Comments

    1. says: Cassonade

      Le musée était chouette oui, et pour Camomille ça avait l’avantage de changer des randos. On n’a fait qu’effleurer le parc des Cairngorms, comme on ne voulait / pouvait pas faire de grosses randos, on est restés au bord des lacs, sans monter dans les montagnes, mais ça doit être super chouette aussi !

  1. says: salmona

    Bonjour,

    J’aurai besoin de savoir, j’hésite entre faire la cote côté Aberteen ou Cairngorms. Votre poste est très tentant, seulement nous aurons un gros camping car, ce parc reste t il envisageable avec un tel véhicule. Les route sont elles praticables avec celui-ci. Si oui, quelles seraient les routes que vous me conseilleriez en sachant que nous arriverons de Glamis et irons ensuite à Inverness (précision, nous sommes fou des paysages et bien moins des villes)

    1. says: Cassonade

      Je n’ai pas souvenir d’endroits tellement étroits qu’un camping-car ne passerait pas. La route A9 qui traverse les Cairgorms est une belle route qui ne pose aucun souci. La route qui monte au Cairngorm Moutain, la route qui passe par Braemar, la Old Military Road (A939), ce sont également des routes assez larges. Je ne peux que vous conseiller de vous faire un itinéraire avec Google Maps, de voir la taille des routes sur la carte, et si certaines vous paraissent trop étroites, mettez vous en street view. Par exemple le Loch an Eilen est un site touristique très connu, regardez en street view si la route qui y mène vous semble assez large pour votre « gros » camping-car. Et ça vous donnera une idée des paysages que vous traverserez 🙂

Leave a comment
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *