Les tracteurs ont ici les roues fines, et les Cascina, les fermes traditionnelles sont d’immenses bâtiments pouvant accueillir une centaine de personnes…
Nous avons la surprise de découvrir dans une petite église un registre où les pèlerins passés avant nous ont laissé des messages. La statue de Saint-Roch nous rappelle que nous sommes sur l’itinéraire reliant Rome à Santiago de Compostela. Souvenirs souvenirs…
Nous retrouvons avec bonheur un itinéraire plus boisé et donc ombragé la piste se fait sableuse, et nous passons une belle journée entre enlisements et dérapages plus ou moins contrôlés.

Faute de balisage, nous nous orientons comme nous pouvons et sommes convaincus de suivre à la lettre les indications de notre guide: “tournez immédiatement à droite après le canal d’irrigation puis continuez 700 mètres tout droit” et remarquons après plusieurs heures que nous sommes du mauvais côté de la nationale, donc à quelques kilomètres près parfaitement sur le chemin. Sans le faire exprès, nous suivons l’itinéraire bis qui nous mène au sanctuaire de la Madonna della Bozzala. L’histoire veut qu’en 1465 une fillette sourde et muette se soit réfugiée d’une rivière en crue dans une chapelle contenant une icône de la Vierge. La Vierge lui est apparue et lui a demandé de faire construire un sanctuaire en cet endroit. La petite fille raconta sa vision à tout le village, qui, la voyant parler, crut au miracle et s’empressa de construire une église.

Et pour changer une petite pause dans une église, cette fois dans l’église Saint-Georges à Gropello Cairoli.
Moralité, la Meseta en Espagne, c’était plat, avec des champs labourés à perte de vue et de petits villages aux belles églises et on y a croisé des punaises de lit. La plaine du Pô, c’est plat, avec des rizières à perte de vue et de petits villages aux belles églises et on y a croisé des moustiques. La différence: notre bronzage!

