16e jour de marche – Cahors – Lascabanes, 21,2 km
En attendant que Willy nous rejoigne pour marcher quelques jours avec nous sur le GR 65, nous nous accordons une journée de pause à Cahors. L’occasion de faire la grasse matinée au camping, de profiter d’un accès à internet et surtout de faire le tour de la ville, sans se presser, et sans sacs sur le dos. De petits jardins, les « jardins secrets » sont dispersés dans tout le centre ancien et rendent la visite encore plus agréable.
Une fois Willy arrivé, nous pouvons nous mettre en route pour la traversée du Quercy blanc. Nous quittons Cahors par le Pont Valentré, un pont fortifié du XIVe siècle. Les pancartes nous indiquaient un passage sportif, nous confirmons, ça grimpe sec !
Le Quercy blanc doit son nom à son sol calcaire et par conséquent très blanc. Nous marchons sur des chemins de petits cailloux blancs, par chance souvent à l’ombre de chênes et de pins. Il n’empêche, la chaleur est étouffante.
Le soir à Lascabanes, nous participons à la messe des pèlerins. Le prêtre, ancien ermite et ancien pèlerin, nous lave les pieds en guide d’accueil. Willy, pèlerin débutant, n’ose pas se laisser faire ! Lors du repas du soir au gîte d’étape, des petites dames nous annoncent une bonne nouvelle : si Camembert et moi avons réussi à marcher plus de 5 jours ensemble, nous pourrons nous supporter 50 ans. Voilà qui met du baume au cœur !
17e jour de marche : Lascabanes – Lauzerte, 23km
Nous quittons Lascabanes dans le brouillard. Après la chaleur cuisante de la veille, c’est un délice !
Nous traversons le village de Montcuq, célèbre dans la France entière…
Nous faisons un petit détour pour aller voir l’église Saint-Pierre de Rouillac. Ses fresques du XIIe siècle (Christ en Majesté, entrée de Jésus dans Jérusalem, Cène) sont assez bien conservées et justifient amplement le détour !
Willy, qui n’a pas l’habitude de marcher, et qui surtout n’est pas bien chaussé, traîne la patte. Les paysages en ce début d’automne sont un peu monotones : les champs de blé ont été moissonnés, les tournesols font triste mine, tout est sec…
Nous arrivons assez tard à Lauzerte. Le temps de poser nos sacs au gîte, au pied de la bastide, et de grimper jusqu’à celle-ci et c’est déjà le coucher du soleil. Les habitants préférant vivre dans la partie neuve de la ville plutôt que dans la bastide médiévale, les rues sont vides, et beaucoup de maisons sont à vendre. Et pourtant qu’elle est belle cette bastide !