Et si on allait voir la mer à la calanque de Sugiton ?

Une petite balade par une journée de printemps, à la découverte de la belle calanque de Sugiton. Une sortie toute en vert, blanc et bleu turquoise !

Camembert et moi, nous adorons la mer. Pas pour nous y baigner. Encore moins pour lézarder au soleil sur une plage. Beaucoup plus pour nous promener au bord de l’eau, et encore plus pour observer le va-et-vient des vagues. Depuis que nous vivons en Allemagne, à 500 kilomètres de la côte la plus proche, aller voir la mer est devenu une envie récurrente chez nous. Alors, comment passer quelques jours en Provence sans aller saluer la Méditerranée ? Chaussez vos chaussures de rando, sortez votre tube de crème solaire et mettez votre plus beau chapeau de soleil, aujourd’hui on vous emmène dans un endroit magique : les calanques de Cassis.

Une belle surprise : la calanque de Morgiou

Nous l’avons déjà prouvé à plusieurs reprises, nous sommes capables de marcher sur de longues distances, pour peu que le but en vaille la peine. Mais cette fois-ci, nous avions envie d’une courte balade, facile, sans trop de dénivelé. Juste histoire de profiter du paysage, pour se dire qu’on l’aura méritée, cette petite pause au bord de l’eau. Nous partons de Luminy, l’université de Marseille, et marchons gaiement en direction de la mer. En principe, dans une heure à peine, nous serons les pieds dans l’eau. Le paysage est magnifique, la garrigue est toute verte, les chèvrefeuilles sauvages sont en fleurs, ça sent bon le printemps !

Nous grimpons jusqu’au col de Sugiton et apercevons la mer.

– Mais, attends un peu, la calanque qu’on voit là-bas, il n’y aurait pas des cabanons de pêcheurs là sur le côté ? Et… des voitures ?! Pourtant à la calanque de Sugiton, on ne peut y aller qu’à pied, non ? Et puis, on devrait voir le Torpilleur si c’était bien Sugiton… Oh mon Dieu, où sommes-nous ? Nous sommes perdus ! Nos vivres ne suffiront pas, on va retrouver par hasard nos ossements à la fin de l’été, c’est affreux !

– Bon, on souffle un coup, on respire, ça va aller. On jette un œil sur la carte ? Ah, mais c’est la calanque de Morgiou qui se trouve devant nous. Bon, on n’est pas si perdu que ça alors.

– Hé mais dis-moi, ce petit chemin là, il ne porterait pas le marquage du GR ? Celui qui longe la côte et relie les calanques entre elles ?

– Mais si, bien sûr ! Allez hop, on le suit, et on finira bien par arriver à Sugiton ! Bon, et puis c’est cool, on aura vu deux calanques pour le prix d’une !

Fleur rouge de Callistemon citrinus

Camembert devant la calanque de Morgiou

 

Vue sur la calanque de Morgiou

La calanque de Sugiton et le Torpilleur

Un peu de marche dans les broussailles (le GR n’est apparemment pas encore très fréquenté début mai) et quelques doutes m’assaillent.

– C’est encore loin ? Dis, on s’est plantés d’autant de kilomètres ? On va pas encore se perdre, hein ?

– Meuh non chérie. Tant qu’on marche avec la mer à notre droite, on va dans la bonne direction !

Mon homme, ma boussole ! Nous retrouvons le chemin principal, oh joie suprême ! Nous apercevons la calanque de Sugiton, reconnaissable entre toutes grâce au Torpilleur, le rocher qui se dresse dans l’eau en son centre.

– Bon allez chéri, on a vu, c’est joli, on fait demi-tour ? Le détour m’a fatiguée, et puis il fait gris, on sait jamais, il va peut-être pleuvoir, et puis j’ai tout mangé tout mon sandwich…

– Roh, ben non, attends, on va pas repartir sans aller tâter l’eau. C’est pas loin, je t’assure. Promis, dans 15 minutes, tu trempes tes pieds dans l’eau. Ça va, 15 minutes, c’est pas loin.

Et bien, si, c’était loin. Camembert a peut-être le sens de l’orientation, mais pas celle des distances. Il paraît que ça aurait été plus rapide si on avait pris le chemin difficile, plus direct, et beaaaaucoup plus raide. Non merci, s’il y a un chemin facile, c’est bien pour qu’on l’utilise et qu’on arrive à la calanque sans se tordre une cheville ! Je me traîne jusqu’en bas, et là le bonheur : le bord de l’eau, le bruit des vagues, une petite sieste à l’ombre des pins, et même un petit rayon de soleil ! Comment ça, il faut remonter ? Moi j’y suis, j’y reste !

Vue sur la calanque de sugiton

Fourmis sur le chemin de la calanque de sugiton

Camembert devant la calanque de sugiton

Marquage du chemin facile vers la calanque de sugiton

Le torpilleur calanque de sugiton

Eau bleue turquoise des calanques

Calanque de Sugiton et torpilleur

Infos pratiques

  • La balade de Luminy (l’université de Marseille, desservie par des bus de ville) jusqu’à la calanque par le chemin direct prend environ une heure (aller). Au début, la piste est bien large, seule la fin de la descente est un peu plus sportive. De nombreux étudiants vont s’y balader, sans aucun équipement de rando, mais gare aux chevilles !
  • La balade est relativement facile. J’étais à l’époque enceinte de 6 mois et demi et j’ai réussi à aller au bout de la balade ! C’était d’ailleurs très drôle de voir la tête des gens qui nous croisaient. Alerte, une femme enceinte, appelez les pompiers ! J’ai peiné au retour, tout en montée. Mais en prenant son temps, on y arrive. Essayez juste de ne pas faire comme nous, prenez le chemin direct :-).
  • Si vous avez de l’énergie, montez jusqu’au belvédère du Crêt St-Michel. C’était inatteignable pour moi et mon gros ventre, mais à mon avis, la vue doit valoir son pesant de cacahuètes.
  • Nous nous sommes garés sur un des parkings (gratuit et ombragé) de l’université. Notre bon plan pour le repas de midi : se ravitailler à la baraque à frites du campus (son petit nom : le Luminyen). Déjà parce qu’en tant que ch’tie, je soutiens le développement des baraques à frites dans toute la France. Et surtout, parce que c’était vraiment super méga super bon ! Oui, tout ça. De bonnes vraies frites maison, des sandwichs biens garnis et originaux (à bas l’ennuyeux jambon-fromage !), très copieux (2 repas en un !) et pas chers (vive les prix étudiants !). Il y a des petites tables pour s’installer et les propriétaires sont sympas. Franchement, la prochaine fois qu’on va à Marseille, on retourne à la fac de Luminy rien que pour la baraque à frites !
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