Dernière journée de marche avant d’arriver à Aguas Calientes. Mes camarades chiliens sont fatigués et ont mal aux pieds (ne jamais partir en rando avec des chaussures toutes neuves), ils réclament un itinéraire alternatif. Nous prenons donc un minibus qui nous évite la marche de la matinée. Nous arrivons à Hidroelectrica, la centrale hydroélectrique derrière le Machu Picchu. C’est une gare de train, enfin plutôt un endroit où les trains s’arrêtent. Le long des voies, des cabanes où il est possible de se restaurer ou d’acheter un peu de ravitaillement. Il faut juste faire attention, les cabanes sont vraiment collées à la voie, quand un train passe il faut se réfugier à l’intérieur. Nous prenons un petit déjeuner rustique dans une de ces cabanes. Mes camarades chiliens sont encore fatigués, et aimeraient prendre le train plutôt que de marcher. Ça ne m’enchante pas, mais la majorité a pouvoir de décision.
Nous essayons donc de prendre le train. Sauf que nous sommes touristes, et qu’ici la compagnie de train Pérurail impose une ségrégation stricte. Les touristes se doivent de prendre le train qui leur est réservé, à un prix excessif (au kilomètre, c’est un des trains les plus chers au monde…), et ne peuvent pas prendre le train sur cette portion de la ligne. Des gardes veillent à ce que les touristes ne se mélangent pas aux locaux. Donc nous ne pouvons pas prendre le train, malgré tous les efforts de notre guide. Le chef de train est un de ses amis, et accepte de transporter nos sacs, que nous retrouverons à Aguas Calientes.
Après le départ du train, nous marchons donc sur les rails pendant trois heures. Le chemin est fatiguant, il faut veiller à marcher sur les planches de bois pour ne pas se tordre le pied. Heureusement le trajet est au milieu de la forêt, je continue d’admirer les fleurs. Plusieurs fois dans la matinée, des groupes de perroquets s’envolent au-dessus de nos têtes. De très grands papillons bleus turquoises viennent nous narguer et j’ai beau faire tous les efforts possibles, impossible de les photographier. De nombreuses petites rivières traversent la voie du train, nous faisons une pause baignade, et nous rencontrons une française et un brésilien qui font trempette. Nous croiserons plus tard des américains, et un chien qui joue l’équilibriste à gambader sur un des rails. Décidément, très fréquentée cette voie ferrée interdite aux piétons. (Rassurez-vous, elle est sans danger, il y a 3 trains par jour…).
Nous arrivons à l’heure du déjeuner à Aguas Calientes. Nous mangeons le long de la voie ferrée (mais cette fois dans un bâtiment et pas dans une cabane) et nous nous promenons en ville l’après-midi. Rien de spécial à voir, que des boutiques de souvenirs pour touristes, avec des prix bien gonflés par rapport à Cusco, proximité du Machu Picchu oblige. Le soir, une procession traverse la ville (le péruvien trouve toujours une bonne raison pour faire une procession), et tout le village se réunit sur la place pour danser. Je fais un petit tour et je rentre me coucher : lever à 4 heures le lendemain matin.


Rassure-toi, le papillon bleu turquoise, on l’a photographié dans une serre à Constance, il n’est pas perdu !
Par ailleurs, je suis… surpris ? étonné ? que tu tiennes la route après deux jours de randonnées ! Soit tu nous mens et c’est toi qui a convaincu les Chiliens de prendre le bus, soit tu es fin prête pour St Jacques ! o/
Si on parle du même papillon, je confirme ce que dit Cassonade, c’est difficile de le photographier, du moins lorsqu’il a les ailes déployées. On s’y est mis à plusieurs, certains avait de très bons appareils photos en terme de rapidité, mais pas moyen d’avoir de cliché satisfaisant…